
Marquisattack est un weekend de rencontres autour de l’étude et de la pratique des Arts Martiaux Historiques Européens (AMHE). Il est organisé par le CELACAMTHE depuis 2019.
L’évènement est structuré autour d’un programme triptyque qui valorise tous les aspects de l’étude et de la pratique des Arts Martiaux Historiques :
– Des conférences et tables rondes pour la diffusion des travaux scientifiques et du travail intellectuel de la communauté
– Des ateliers pour apprendre à mettre en pratique le contenu des sources de combat.
– Des jeux compétitifs pour démontrer son habileté et tester sa maîtrise.
Dates : 15-16 Février 2025
Lieu : Gymnase des Balmettes – 12 Av. Lucien Boschetti, 74000 Annecy
Inscriptions : Clos le 03/12/2024 – Inscrivez vous sur la liste d’attente en écrivant à CELACAMTHE@gmail.com
Affiche

Sponsors

La ville d’Annecy mets à disposition de l’association le gymnase et les salles où l’évènement se déroulent chaque année

FAITS D’ARMES se positionne comme la référence incontournable pour tous les passionnés d’AMHE. Épée, Masque d’escrime, Gants de protection. Que vous soyez un pratiquant chevronné d’escrime historique ou un débutant attiré par le combat à l’épée, cette boutique spécialisée vous propose une gamme complète d’articles de qualité à des prix abordables.

Fabri Armorum a été créée par Ing. Jiří Kronďák depuis 1989 et est basée en République Tchèque. L’enterprise s’intéresse à la fabrication de répliques d’armures et d’armes pour les besoins de l’escrime historiques et les spectacles d’histoire vivante. Ils produisent également des articles de reconstitution – répliques de pièces de monnaie, accessoires de costumes et petits objets de décoration.

PBT Historical Fencing est une entreprise familiale créée en 1991.
PBT est le fournisseur officiel de la Fédération hongroise d’escrime, partenaire de la Fédération internationale d’escrime. Ils parrainent de nombreux jeunes escrimeurs hongrois et étrangers, talentueux et célèbres dans le monde entier. Ils ont des distributeurs dans le monde entier, dans plus de 40 pays.

Black Fencer est né d’un besoin d’innovation dans le monde de l’escrime historique, essayant de combler les lacunes dans l’équipement spécialisé nécessaire à la pratique de ce merveilleux art martial. Leur objectif est d’offrir qualité et spécialisation, avec des designs innovants pour améliorer l’entraînement et les compétitions.


Malleus Martialis Firenze fabrique des épées d’entraînement et de collection haut de gamme exceptionnelles, alliant l’authenticité historique à un design caractéristique. Réputée pour son savoir-faire, son souci du détail et son équilibre impeccable entre esthétique et fonctionnalité, chaque pièce célèbre les arts martiaux historiques européens tout en répondant aux besoins des escrimeurs, des collectionneurs et des artistes d’aujourd’hui. La Renaissance entre vos mains – l’élégance martiale italienne depuis 2014.

Sparring Gloves est une entreprise Polonaise fondée en 2011 par Barbara Chlebowska. Leur contact permanent, leur présence lors des tournois et une production flexible répondant aux besoins des clients font de Sparring Gloves le leader du marché des fabricants de gants AMHE.

Récemment déménagé en région Toulousaine, l’atelier « ARTEM DIABOLI » propose ses services d’illustration, de graphisme et d’impression (papier/textile/tout support). Fort de plusieurs années d’expériences, William BERNARD propose des créations uniques reflétant sa passion pour son métier au travers de ses inspirations comme l’histoire, le symbolisme, l’univers métal et underground, la pop culture…
Tables Rondes

Nico DONNADIEU
Nico Donnadieu, instructeur à L’ELSAMHE, pratiquant depuis 8 ans (escrimeur depuis 15), passé par l’OGN et DTE, titulaire d’un Master recherche en histoire. C’est par les connaissances acquises lors de cette formation universitaire qu’il développe cette réflexion autour de l’épistémologie des sciences historiques.
La table ronde qu’il animera : Les sciences historiques ont ceci de particulier qu’elles ne sont pas expérimentales, à proprement parler, comme les sciences naturelles. La notion de développement et de création de savoir est intrinsèquement liée à la rigueur de la méthode utilisée pour tirer et analyser les informations des documents. La méthode scientifique propre aux sciences historiques est complexe et pourtant nécessaire aux AMHE dont le développement nécessite un travail approfondi sur la documentation. La réflexion pourtant, et le partage des méthodes d’approche de la documentation, sont peu diffusés dans le milieu, et peu présents dans la formation des instructeurices.

Léo Darvier
Il pratique les AMHE avec l’association LyonAMHE depuis 2017. Il a pu s’y consacrer à l’étude du système Fiore (épée longue, dague et lutte), participer à de nombreux stages et à la formation de publics divers. Il anime depuis septembre 2024 une séance hebdomadaire d’étude sur la pratique de la lutte et dague de Fiore et assiste à l’animation de séances d’épée longue. Depuis 2023, il a pu proposer une discussion au MarquisattackIV sur la dimension sous-culturelle des AMHE, prendre en charge et animer des interventions auprès de scolaires et publics extérieurs lors de différents évènements de vulgarisation scientifiques et de médiation culturelle ou sportive (Journées de l’Archéologie, Journées de la Science, dispositif Métropole Vacances Sportives…), participer à la formation FFAMHE instructeur et à des formations de gestion associative, et animer un atelier de défense multi-armes contre la lance selon Fiore aux rencontres inter-associatives de la ligue Rhône Alpes. Dans sa vie professionnelle il accompagne des personnes en difficultés ou en reprise scolaire et s’intéresse aux méthodes de pédagogie alternative, d’approche de publics aux problématiques diverses et aux moyens individuels, institutionnels et collectifs de soutenir ces personnes. il est impliqué dans le milieu associatif, sous-culturel et militant où il pratique entre-autres la boxe et la self-défense.
La table ronde qu’il animera : Les AMHE rassemblent des disciplines « de niche » dont la pratique se déploie dans un cadre doublement fermé, dans une mécompréhension du grand public et des pouvoirs politiques qui mène parfois à une cohabitation difficile avec les institutions existantes : d’une part au sein du groupe ou association de pratiquants parfois peu nombreux, avec son ancrage et ses problématiques locales (difficulté de trouver des lieux, de recruter, de fidéliser les pratiquants à la gestion associative…) et d’autre part à un niveau régional ou national au sein d’une communauté qui elle-même rassemble concrètement une fraction des pratiquants et reste marginale au plan institutionnel.
Trois facteurs peuvent intervenir dans cet enfermement : les AMHE souffrent d’un certain ésotérisme (dans la pratique compétitive comme dans le renfermement dans les pratiques internes au club), d’une relative uniformité des publics touchés par la pratique et d’un éloignement des missions associatives et institutionnelles d’éducation populaire associées d’habitude à la pratique sportive ou culturelle.
Face à ces problématiques, les actions de médiation menées par les associations semblent être un bon moyen de faire connaître notre discipline, diversifier leurs apports financiers, gagner en légitimité auprès des populations et des pouvoirs publics, de participer à l’éducation historique, à la valorisation du sport, du milieu associatif…
Cependant, l’organisation de ces actions se heurtent au manque de moyens humains et matériels dans les associations, à la méconnaissance réciproque du milieu institutionnel et des partenaires potentiels d’une part et des pratiquants AMHE d’autre part, ainsi qu’à l’absence de mission de médiation et d’éducation populaire au sein des statuts associatifs (symptôme à mon sens d’un éloignement entre les pratiquants et la culture de la médiation).
Je souhaite proposer cette discussion dans le but de promouvoir l’intérêt des actions de médiation comme pratique à part entière des AMHE et de la vie associative et de pouvoir créer, avec les participants, un panorama des actions déjà menées, des limites qu’ils rencontrent pour mener de telles actions, des ressources et savoir-faire de la communauté pour palier ces difficultés.
Conférences

Joanna ROUX MAHIEUX
Elle a commencé les AMHE en 2013 dans le Grand Ouest chez les Chevaliers Pourpres où elle a d’abord étudié l’épée longue de Meyer. En 2016, elle découvre la rapière et passe du côté vrai de la Destreza. Elle met ses connaissances en espagnol classique au service de la communauté AMHE avec la traduction Luis Díaz de Viedma. Cette aventure extraordinaire ne s’arrête pas là puisqu’elle travaille avec Manuel Valle Ortiz de AGEA Editora sur la traduction de Libro de las grandezas de la espada de Luis Pacheco de Narváez. Après plus de quatre ans de travail, il ne manque plus que la relecture.
Sa Conférence : Le dilemme de la traduction historique : un enfer
La traduction et la transcription des sources disponibles sont un fort enjeu pour la pratique et la compréhension des AMHE. Sous l’angle historique autant que sportif, nous sommes tributaires de la traduction, à défaut de maîtriser la langue d’origine. La parole originale du « Maître » (avec ses qualités et ses défauts), rendue accessible dans sa propre langue, permet au plus grand nombre de pratiquantes et de pratiquants de s’en emparer et de l’étudier sans passer des heures à faire des recherches ou à se fier à des logiciels de traduction parfois confondus par un sujet singulier ou une langue archaïque.
C’est là que le travail de l’interprète est essentiel : en plus de transmettre une parole vieille parfois de plusieurs siècles, il doit rendre le texte accessible tout en y restant fidèle et ce bien sûr sans faire de contresens. On dit que « La traduction est sacrée » mais « Traduire c’est trahir ». À quels choix le traducteur est-il contraint pour concilier ces objectifs?
Nous examinerons les difficultés rencontrées lors de la traduction à destination d’un public du XXIème siècle des textes du Siècle d’Or espagnol (plus particulièrement des manuels de Verdadera Destreza de Método de enseñanza de Maestros de Luis Díaz de Viedma et Libro de las grandezas de la espada de Pacheco de Narváez). Nous évoquerons à cette occasion l’importance du public cible : comment transcrire des différences de sens pour un même mot, aborder le vocabulaire spécifique ou aborder les tournures de phrases alambiquées et les considérations philosophiques et médicales agrémentées de citations de savants grecs de Pacheco de Narváez ? Ce sont ces choix et arbitrages qui font les tribulations et triomphes du traducteur.

Ju GARRY-COMBET
Iel pratique les AMHE depuis plus de 14 ans, et enseigne d’escrime de guerre, à la baïonnette, au sabre ou à la lance, à pied comme à cheval. La pratique des AMHE ellui donné l’envie de me pencher sur l’histoire de cette branche obscure et méconnue de l’histoire : l’escrime des champs de bataille. Ses recherches l’ont amenées à reprendre des études d’histoire, un master d’abord, dont le mémoire fut récompensé d’une publication, puis une thèse, soutenue en novembre 2024, qui a précisément été consacrée à cette histoire de l’escrime de guerre en France, entre 1789 et 1918. Iel a aussi eu l’occasion de publier plusieurs livres sur ces thématiques.
Iel enseigne les AMHE militaire du XIXe siècle à De Taille et d’Estoc Dijon et donne des conférences et des ateliers depuis 2011, mes spécialités étant le sabre français, suisse, espagnol (et d’autres encore), l’escrime à la baïonnette, le combat à cheval (Iel anime aussi, lorsque c’est possible, les sessions équestres de De Taille et d’Estoc) et le combat de bord selon les sources françaises et britanniques.
Sa Conférence : Institutionnaliser l’escrime – la conférence pré-atelier
Au XIXe siècle, les questionnements sur l’escrime de guerre, venus du monde militaire, amènent les ministères français à se poser la question de l’officialisation d’une ou de plusieurs escrimes, au risque de marcher sur les plates-bandes (jalousement gardées) de l’Académie d’armes de France et des maîtres d’escrimes civils.
Il faudra presque un siècle aux différents gouvernements français qui se succèdent pour prendre le contrôle de l’escrime, mais, lentement mais sûrement, étapes par étapes, les escrimes de guerre comme sportives finissent par faire l’objet de publications officielles et rentrent dans le giron étatique, notamment à travers l’école de Joinville le Pont et jusqu’à la recréation des Jeux Olympiques. Ainsi, au début du XXe siècle, ce n’est pas l’escrime d’un maître ou d’un autre, ou de l’Académie d’armes de France ou même de la jeune Fédération française d’escrime qui est choisie par le Comité International Olympique comme étalon de l’escrime internationale, mais bien le règlement d’escrime du ministère de la Guerre.

Robin RABECHAULT
Il nous vient de Lyon c’est un humain, Enfant du soleil de niveau: 7 Style de combat : Fiore, Marozzo. Arme de prédilection : épée longue. Arme secondaire : dague, lutte, sidesword. Aptitude : 1_prise de tête : le joueur se pose une question: le joueur sera insensible à l’effet de fatigue et de peur tant qu’il n’aura pas trouvé la réponse à sa question. 2_insomniaque : une fois par semaine, le joueur peut raccourcir sa nuit de 80% pour aller s’entraîner. 3_Rat de bibliothèque : le joueur a un bonus pour chercher un document dans une bibliothèque. Ce bonus est augmenté si le document recherché se trouve sur la bibliothèque World Wild Web.
Comment passer de novice à expert du mouvement ? Un artiste martial est un artiste du mouvement, il doit savoir déployer et exploiter les différentes formes d’énergie de son corps pour les diriger vers le bout de son épée.
Tel un musicien qui, lorsqu’il joue de la musique, ne se concentre plus sur ses doigts mais sur la musique qu’il produit, il doit arriver dans une transe qui lui permet de se concentrer uniquement sur son environnement pour laisser son corps s’exprimer martialement de manière inconsciente.

Marc-Olivier BLATTLIN
Il a commencé les AMHE en 2011 dans l’ouest de la France , et il est passé par plusieurs associations avant de devenir membre de DTE . Depuis, il a officié comme instructeur dans plusieurs associations et lors de nombreux stages. Son domaine d’étude dans les AMHE est l’escrime de la péninsule ibérique à la fin du XVIe siècle et début du XVIIe siècle (passage de l’escrime commune au développement de la verdadera destreza)
Sa conférence : La rapière, une épée du 15e au 18e siècle
Nous avons l’habitude d’appeler « rapières » les épées du XVIIe siècle, alors que ce nom est absent des sources martiales de cette période. Au delà de l’aspect usuel de ce nom, c’est une dimension matérielle et concrète de la pratique des AMHE que nous pouvons étudier. Force est de constater que même pour nombre d’instructeurs, l’objet est assez mal connu. Et pourtant, ces épées ont fait l’objet de plusieurs travaux. Au travers de classifications et de sources secondaires, cette conférence vise à faire l’état des connaissances sur ces armes.
Ateliers

Julie Bévant
Elle fait partie de l’association GAGSchola, basée à Genève, et elle est tombée dans la marmite des AMHE en 2016. Elle pratique surtout l’épée longue, mais s’est également essayé à la lutte, au messer, au sabre et à la savate. La première arme qu’elle a découverte est cependant la canne (XIXe-XXe siècles), qu’elle a également eu l’occasion d’enseigner dans les séances de son association liées aux activités culturelles de l’Université de Genève. Lorsqu’elle ne tape pas sur des gens, elle n’est qu’amour puisqu’elle étudie des questions-réponses sur l’amour courtois de la fin du Moyen Âge dans sa thèse de doctorat en littérature française médiévale.
Son atelier : « Comment se défendre contre un voyou chaussé d’espadrilles et autres techniques de canne » (ou « Comment se défendre contre un voyou chaussé d’espadrilles »): cet atelier vise à faire découvrir la canne de combat pratiquée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La première partie sera dédiée à une initiation au maniement de la canne, inspirée de la canne de salle telle que décrite dans la Théorie pour apprendre à tirer la canne (1843) de Louis Leboucher, puis nous essayerons quelques techniques destinées à la défense dans la rue, que l’on trouve dans le truculent traité Comment se défendre (1913) de Georges Dubois »

Pierre DEHAN
Il pratique les arts martiaux historiques européens depuis 2017, instructeur de combat viking et lutte à De Taille et d’Estoc (Dijon) depuis 2018. En parallèle, il pratique aussi le kick-boxing, le ju-jitsu brésilien et le MMA.
Son atelier : Hips don’t lie : Approche diachronique et biomécanique du tour de hanche.
« I’m on tonight You know my hips don’t lie (No fighting)
And I’m starting to feel it’s right All the attraction, the tension
Don’t you see, baby ? This is perfection »
De la tombe numéro 15 de Beni Hassan aux écrits de Léon Ville, le tour de hanche est présent dans presque tous les systèmes de lutte au cours de l’histoire.
Je vous emmène dans un voyage temporel et corporel, afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants d’un bon tour de hanche.

Ju GARRY-COMBET
(Cf Bio ci-dessus)
Son atelier : Le sabre de Joinville : le sabre institutionnalisé
Dans les années 1870, alors que l’école de gymnastique militaire de Joinville le Pont s’empare de l’escrime militaire, son comité directeur rédige et publie une méthode d’escrime au sabre qui fait la synthèse de ce qui se pratiquait jusqu’alors, en France et même au-delà. Sensée répondre à deux besoins : à la fois « escrime de guerre » pour les officiers et les marins, et escrime militaire (ou sport de caserne), cette méthode est à la base de ce qui deviendra plus tard le sabre olympique mais aussi la canne française. Dès sa première diffusion, et avec l’estampille officielle de deux grands ministères, le sabre de Joinville devient très vite hégémonique en France, effaçant les autres pratiques, locales, pour vite devenir non plus “une escrime au sabre” mais “l’escrime au sabre”.
Échauffez vos poignets, car le sabre de Joinville se caractérise avant tout par son usage des moulinets!

Romain GUDET
Il a 26 ans, vient de Lyon AMHE. Il a commencé les AMHE en 2019 à Lyon AMHE et a découvert l’escrime bolonaise et Pietro Monte en 2021 auprès de la Guardia di Croce de Roberto Gotti. Depuis il n’a pas arrêté.
Son atelier : Le système Pietro Monte, ou le comique de répétition appliqué à la castagne. Pietro Monte est un maître d’armes italien qui vivait à Milan à la fin du XVème siècle. Il a écrit plusieurs traités dont l’Exercitiorum Atque Artis Militaris Collectanea (1509) Nous nous intéresserons son approche du combat, ainsi qu’à sa gestion du corps humain dans l’optique d’aimer son prochain.

Josué COUFLEAU
DTE pratiquant d’AMHE depuis 10 ans à Dijon au sein de l’association De Taille et d’Estoc. Il est spécialisé dans tout ce qui a trait à la période médiévale tardive. Son travail sur le champs clos est une mise en pratique au sein des AMHE d’une partie de son mémoire de M1.
Le combat en Champs Clos en Bourgogne au XVe siècle : Il s’agit non pas de travailler sur un manuscrit particulier ni même une seul arme mais de s’intéresser à une forme de combat précise pratiquée partout en Europe. Nous allons nous concentrer sur sa forme bourguignonne du milieu du XVe siècle car cette dernière est riche des témoignages d’Olivier de la Marche et de George Chastelain qui racontent tous deux en grande partie la vie de Jacques de Lalaing, célèbre (et meilleur) chevalier de son temps qui combattit dix-huit fois en champs clos. Ses duels et ceux d’autres hommes d’armes sont abondamment décrits et forment un corpus de source indirectes à partir duquel nous tâcherons de reproduire cette forme de combat du mieux que nous pourrons. L’atelier commencera avec beaucoup de mise en contexte et plusieurs exercices pour se familiariser avec les spécificités du champs clos : le jet de lance, le combat à la dague avec cible valide réduite, le combat à la hache et quelques techniques spécifiques, le combat sans arrêt à la touche. Le produit final étant de réussir à tout faire à la fois. Les participants auront également à assumer les rôles des encadrants de ce type de combat, à savoir le juge et les hommes d’armes chargés de la sécurité, historiquement ces derniers servent à séparer les combattants lorsque le juge met fin au combat.
Ce travail à fait l’objet d’un cycle de séance à De Taille et d’Estoc lors du premier semestre de la saison 2023-2024

Christophe LE MILLIER
Il est escrimeur à la mode Suisse et instructeur à GAGSchola
Son atelier sera l’occasion de découvrir les enseignements de Hugo Wittenwiler, un escrimeur suisse actif au XVe siècle, originaire des environs de Wil ou Toggenburg, aujourd’hui dans le canton de Saint-Gall. Son manuel d’escrime se trouve dans le codex Cgm 558, conservé à Munich, un codex contenant plusieurs ouvrages rédigés en moyen allemand et couvrant divers sujets de Suisse alémanique. Le manuel couvre plusieurs armes, le combat à pied ou à cheval.
Dans cet atelier, nous nous concentrerons sur la partie du traité consacrée à l’épée longue. Nous essaierons de comprendre le contexte : Hugo Wittenwiler était-il lié à la tradition de Liechtenauer ? Etait-il un escrimeur « ordinaire » ? A qui s’adressait-il ?

Léo DARVIER
(Cf Bio ci-dessus)
Son Atelier : Fiore dei Liberi évoque à plusieurs reprises des situations de défense contre la lance avec des armes plus courtes… ou à mains nues ! Pure vanité du maître ou chose faisable ?
Cet atelier vise à explorer les pistes données par Fiore dei Liberi dans les différentes parties du Fior di Battaglia quant à la défense contre la lance à armes inégales au travers d’une progression allant de l’épée longue jusqu’à la défense à main nue en passant par l’épée à une main et la dague. Il m’est l’accent notamment sur l’importance de gestion de l’intensité et de la coordination dans des situations de défense inégale.

Mathias SANCHEZ
Il est Passionné de reconstitution historique et grand amoureux de l’époque médiévale. Détenteur d’un Master en histoire et archéologie des mondes médiévaux comparés (Orient et Occident) à L’École Normale Supérieure de Lyon et à l’Université Lyon 2 Lumière en 2016, il a par la suite commencé les AMHE en 2020, avec le Club de Lyon AMHE. D’origine Italienne, il est tombé amoureux du traité de Fiore dei Liberi, qu’il étudie avec assiduité depuis maintenant 4 ans. Il a également eu le plaisir de co-créer un Fight Club Historique sur Vienne (38200) en 2023, sobrement appelé : La Lice. Compétiteur et très impliqué dans la préparation physique, il se spécialise également dans la lutte qui constitue la base des arts martiaux européens. Son tout premier atelier est axé sur la lutte à l’épée longue, adaptée au contexte du sparring.
Lutter pour rester le dernier debout ! De la lutte à l’épée longue selon Fiore dei Liberi. L’idée est d’explorer le système de lutte proposé par Fiore dei Liberi, sans et avec une épée, à la fois pour préparer le corps et travailler l’aspect technique, puis voir comment celui ci s’adapte dans le contexte du sparring à l’épée longue.

Romain MEISTER
Coach d’AMHE au sein d’Unil’AMHE depuis bientôt 3 ans. Il s’intéresse essentiellement aux armes du 18ème et 19ème, notamment l’épée de cour (tradition « Kreussler-Roux »), le bâton (tradition « Antrim Bataireacht ») ainsi que le couteau (tradition « Settentrionale »). À côté de sa pratique armée, Il s’intéresse énormément à la lutte qu’il essaie de pratiquer sous le plus de formes possibles : Judo, JJB, Lutte olympique libre, Schwingen Suisse, Collar-and-elbow…
Son atelier : L’ Escrime de pointe Kreusslerienne :
L’escrime de pointe Kreusslerienne à l’épée de cour est une anomalie dans le monde moderne des AMHEs. Bien que très riche (entre 25-30 manuels recensés du début du 18ème à la fin du 19ème), elle n’est que très peu pratiquée voire connue à travers le monde (de mes estimations, moins d’une centaine de pratiquants actifs dans le monde entier). Ce workshop servira d’introduction à cette pratique fascinante et à ses subtilités, en la mettant en lumière notamment de l’escrime française ou italienne.

Nathanaël RUFFIN
Il pratique les AMHE depuis fin 2017 à De Taille et D’Estoc et il y est instructeur messer depuis 2021. Il s’initie dans un premier temps à une multitude d’armes. Par intermittence il pratique auprès des Bretteurs du Roy Guillaume dans sa Bourgogne du Sud natale. Sa passion des sources vient de la pratique du messer, et en particulier l’imprimé de Andre Paurenfeindt. Cela l’amène à s’intéresser à diverses sources d’escrime commune germanique dans leur globalité, tout en travaillant le lien entre épée longue et messer.
Son atelier : Kölner Fechtregeln : De Taille et De Taille Lorsque l’on pense à des traditions d’épée longue germanique on parle le plus souvent de Lichtenauer et de Meyer, pourtant ce sont loin d’être les seules sources connues dans l’espace germanique entre la fin du Moyen-Âge et la Renaissance.
Mon atelier portera sur l’interprétation des techniques d’épée longue du si particulier Kölner Fechtbuch. Petit manuscrit du début du XVI° siècle, ce livre présente un panel d’armes diveres et variées à l’image de nombreux manuscrits contemporains. Le Kölner Fechtbuch ne semble pas avoir de connexion directe avec la tradition Lichtenauerienne et propose plutôt un cadre de pratique lié au Fechtschulen. Oubliez les winden, et arrêtez de faire tout ce qui s’apparente de près ou de loin à un estoc ! Chassez cette horrible pensée de vouloir frapper les mains. Vous serez ici initié au noble art de la taille et vous pratiquerez bientôt les feintes les plus saugrenues. Apprenez un jeu de jambes si particulier qu’il en fera pâlir les Lichtenaueriens les plus orthodoxes. Grâce à cette atelier vous allez autant enrichir votre art que votre bourse grâce à l’inimitable « »Gulden Hewe » » ! »

Paul PELOSSE
Il a 28 ans, c’est un « ancien » membre du CELAMTHE (il est parti cette année, et il nous manque beaucoup). Il a commencé les AHME il y a 6 ans dans un jardin en étudiant l épée longue puis s’est inscrit au club d Annecy. Depuis il a continué sa pratique avec la sidesword bolonaise, la rapière italienne et la destreza.
Son atelier portera sur l’épée seule de Lovino, pour en décrypter les concepts, un style d’escrime antérieur à la rapière. « Comment devenir le sparring partner le plus détesté de votre club ».

Robin RABECHAULT
(Cf Bio ci-dessus)
Son atelier : Utilisation de la biomécanique et proprioception lors de l’utilisation du premier assaut de Marozzo. Suite à la conférence biomécanique et proprioception, nous allons mettre en pratique la thérapie en apprenant un ensemble de mouvement a l’épée longue décrite par Marozzo dans son Opéra Nova issue de la tradition de Bologne.(edited)

Ethel WEIS
Elle a 22 ans et un an de pratique des AMHE. Elle vient de tomber dans la demi-épée et cherche à mettre les sources/traductions en pratique.
Son atelier portera sur la mise en pratiques de quelques pièces et contres issus du Gladiatoria de New Heaven. (Demi-epée armurée)
Archives
Retrouvez ici les informations sur les précédentes éditions :
- 2024 – Marquisattack IV – Convergence
- 2023 – Marquisattack III – Apocalypse
- 2022 – Marquisattack II – Reloaded
- 2020-2021 – Pandémie de COVID19
- 2019 – Marquisattack HEMA Open